Maki catta

18/02/2013 09:41

                                                                                              Nom latin : Lemur catta

                                                                                                    Règne : Animal

                                                                                            Embranchement : Chordés

                                                                                      Sous-embranchement : Vertébrés

                                                                                                Classe : Mammifères

                                                                                                    Ordre : Primates

                                                                                                 Famille : Lémuridés

                                                                            

Les lémurs catta sont reconnaissables à leur queue rayée de 14 anneaux noirs et blancs, leur pelage est gris, leur ventre blanc, son visage et ses oreilles sont blancs mais le contour des yeux et le museau sont noirs. Ce sont les lémuriens les plus populaires et les plus représentés en parc zoologique.

Portrait :

  • Taille du corps : entre 39 et 46 cm
  • Taille de la queue : 56 à 65 cm
  • Poids : 3 à 4 kg, à la naissance environ 70 g
  • Maturité sexuelle : entre 2,5 et 3 ans
  • Gestation : entre 120 et 136 jours
  • Longévité : 20 ans à 25 ans

Le maki catta a une longue queue annelée, noire et blanche. Elle n’est pas préhensile mais il l’utilise comme balancier lorsqu’il saute dans les arbres. Elle joue également un rôle important dans la communication visuelle et la cohésion du groupe. Ses canines supérieures sont longues et incurvées et sont plus développées chez le mâle. Les makis catta les utilisent pour entailler la peau de leur adversaire lors des combats. Sur sa mâchoire inférieure, les 4 incisives et les 2 canines sont allongées et orientées vers l’avant. Elles forment le peigne dentaire qui sert à récupérer la gomme des arbres dont il se nourrit, mais également à se toiletter ou toiletter ses congénères. Ses jambes longues et ses bras courts lui permettent de se déplacer avec aisance dans les arbres. Le maki catta possède un odorat très puissant grâce à son rhinarium développé et son museau allongé. Des glandes situées à divers endroits du corps produisent des sécrétions utilisées pour le marquage du territoire (pour marquer le maki catta va se mettre sur les pattes avant et va frotter son arrière-train sur les troncs ou les branches) et la reconnaissance des individus entre autres. D’autres glandes sont présentes au niveau des avant-bras : ce sont les glandes anté-brachiales. Chez le mâle, un éperon en corne est associé à ces glandes. Il lui permet de scarifier ou griffer les troncs : les sécrétions glandulaires pénètrent plus en profondeur et le message est renforcé visuellement. Le mâle possède des glandes supplémentaires en haut des bras, près du creux axillaire, ce sont les glandes brachiales.

 

Habitat : ils ne vivent qu'au sud de l'île de Madagascar, dans les fourrés épineux, les savanes, les canyons, les forêts sèches et humides de montagne où les températures varient de -7°C à 48°C selon les endroits. La taille du territoire varie en fonction de l’habitat et des ressources alimentaires, environ 6 à 8 hectares en forêt luxuriante et 15 à 25 hectares en forêt épineuse mais les territoires de groupes voisins peuvent se chevaucher. Ils sont délimités par un marquage olfactif à ses extrémités, à des endroits stratégiques. Les femelles déposent les sécrétions de leurs glandes anogénitales en se frottant aux arbres et aux buissons et les mâles griffent l’écorce avec l’éperon corné présent à leur poignet et imprègnent le bois des sécrétions de ces glandes. Un nouveau clan qui se présente alors à ces «bornes» de marquage sait que le territoire est déjà occupé et va s’installer ailleurs. Si deux clans se rencontrent sur un même territoire, ils chercheront d'abord à s’intimider en se fixant du regard et en se redressant. Si cela ne suffit pas, ils se lanceront dans un combat bref avant de regagner le coeur de leur territoire. C’est à la femelle dominante qui a la responsabilité de la défense du territoire.

Les femelles déposent également leur urine aux limites de leur territoire. Ce type de marquage est plus utilisé en saison de reproduction et permet aux mâles des autres groupes de connaître leur statut reproducteur.

Reproduction : les accouplements ont lieu de mi-avril à mi-mai et s'étale au maximum sur 2 semaines. En effet, la femelle n’est en chaleur que durant 4 à 6 heures. Au sein d’un groupe, les femelles sont en oestrus à tour de rôle, ce qui limite la compétition pour les mâles. Les naissances ont lieu en août et septembre. Les jeunes sont sevrés vers l'âge de 5 mois, au moment où les arbres sont recouverts de fruits mûrs. Les mâles quittent leur groupe natal à leur maturité sexuelle et migrent de troupe en troupe lors de la saison de reproduction, ce qui limite les risques de consanguinité.

C’est pendant la période de reproduction que la plupart des combats ont lieu. Les femelles se disputent les meilleures places et ressources alimentaires alors que pour les mâles combattent par odeurs interposées pour l’accès aux femelles. Ils frottent leur queue sur les glandes situées sur leur poignet et leur torse pour les recouvrir de leur odeur, puis ils la secouent au-dessus de leur tête en direction de leur adversaire. C'est l’odeur la plus forte qui gagne. Les femelles s’accouplent avec plusieurs mâles et le mâle dominant se reproduit avec plus de femelles que les autres.

Les mâle participent rarement à l’élevage des petits, ce sont les femelles qui s'en occupent. Elles les allaitent, les toilettent et les protègent, le leur ou ceux des autres femelles du groupe. Cependant tous les membres du groupe peuvent s’occuper des jeunes. Les petits restent accrochés à leur mère en permanence pendant les premières semaines, tout d’abord sur son ventre, puis sur son dos. Puis, vers 2 mois, ils se détachent pour commencer à explorer les environs et à se nourrir d’aliments solides. Durant leur première année, près de 50% des jeunes meurent à cause des conditions environnementales dures, de la prédation ou de chutes et seuls 30% atteignent l’âge adulte.

                                                                                           

Régime alimentaire : c'est un omnivore à tendance végétarienne. Il se nourrit de tout mais surtout de fruits et de feuilles. Son régime alimentaire se compose aussi de fleurs, d'herbes, d'écorces, de sèves, d'araignées, d'insectes, de petits caméléons et de petits oiseaux. A la saison sèche, sa ration se compose à 50% de fruits de tamarinier. Généralement un groupe reste quelques jours auprès d’un arbre lorsque ses fruits sont en fin de maturation. Il se déplace ensuite vers un autre site de nourrissage. Ils jouent ainsi un rôle important dans la dispersion des graines et la vie de la forêt.

Structure sociale : C'est une espèce est diurne, elle vit le jour et passe la nuit à se reposer dans les arbres blottis les uns contre les autres pour conserver la chaleur. En effet, les makis catta vivent en groupe de 10 à 25 individus, constitué de plusieurs mâles et femelles (généralement apparentées). Un à trois mâles entretiennent des contacts privilégiés avec les femelles. En compagnie des dominantes, ils dirigent les déplacements du groupe. Les autres mâles restent plutôt en périphérie.

Les nuits sont fraîches à Madagascar, alors le matin, ils se rassemblent pour prendre un long bain de soleil afin de se réchauffer et pour cela, ils ont leur position : assis bien droit, les pattes antérieures écartées, exposant ainsi les zones les moins poilues de leur corps aux rayons du soleil. Ce sont les plus terrestres de tous les lémuriens, ils passent plus de 30% de leur temps au sol et lorsque le groupe se déplace, c'est principalement au sol. Dans les arbres, ils exploitent principalement les étages moyen et supérieur de la canopée.

Lorsqu’un groupe devient trop important ou lorsque les ressources alimentaires sont réduites, ils se divisent en plusieurs petits groupes.

 

Communication : Ils communiquent entre eux par différents moyens. Ils ont d'abord un répertoire de plusieurs sons dont certains rappellent le miaulement du chat (d’où leur nom «catta»). Ces cris permettent de maintenir la cohésion au sein d’un groupe ou de défendre un territoire. Ils sont également utilisés pour prévenir la troupe de l’arrivée d’un prédateur, un cri différent est alors lancé selon que la menace vient du ciel ou du sol. Ils disposent également de plusieurs mimiques faciales et différentes postures pour exprimer leurs «émotions». Les odeurs sont également très utilisées par l’intermédiaire des sécrétions de leurs glandes. La communication tactile est importante entre la mère et son jeune, ou entre mâle et femelle. Les individus se toilettent les uns les autres et entretiennent ainsi la cohésion au sein de la troupe.

Proctection : le mak catta est placé sur la liste rouge au statut de "quasi menacée" de l'UICN, classé en Annexe I de la CITES et protégé par des lois internationales et nationales. Les principales causes de sa disparition sont la réduction ou la transformation de son habitat. En effet, la population humaine s’est fortement développée sur une grande partie de l’île, ce qui a provoqué une augmentation de la demande en terrains (terres agricoles, élevage et pâturage) et en bois (bois précieux, bois de chauffage). Pour le moment, aucune estimation de la population globale n’est disponible. Dans les secteurs de forêt galerie environ 140 à 350 individus par kilomètre carré ont été enregistrées, alors que dans des zones plus arides seulement de 17 individus par kilomètre carré.

Les prédateurs du maki catta sont essentiellement les chiens domestiques, les rapaces et les fossas. Il est également encore chassé dans de nombreuses régions pour sa viande ou encore capturé pour être apprivoisé.