Emeu

                                                                                   Nom latin : Dromaius novaehollandiae

                                                                                                     Règne : Animal

                                                                                             Embranchement : Chordés

                                                                                       Sous-embranchement : Vertébrés

                                                                                                     Classe : Aves

                                                                                              Ordre : Casuariiformes

                                                                                                 Famille : Dromaiidés

L’Émeu d’Australie est la seule espèce encore vivante de nos jours de la famille des dromaiidés. Il fait partie de l'une des plus anciennes familles d'oiseaux de la région australasienne. Son ancêtre préhistorique a donné naissance à plusieurs formes différentes dont la plupart ont aujourd'hui disparu. Cousin de l'autruche, c'est aussi, par sa taille, le deuxième plus grand oiseau du monde. Ils sont élevés pour leur viande, leur huile et leurs plumes.

Portrait :

•     Taille : 150 à 190 cm, 25 cm pour les poussins, un oeuf mesure environ 135 mm de long et 90 mm de diamètre (soit 10 à 12 oeufs de poule)
•     Poids : 30 à 45 kg, parfois jusqu'à 55 kg ; un oeuf pèse en moyenne 700 à 900 grammes
•     Maturité sexuelle : 2 à 3 ans
•     Accouplemet et ponte : de février à juillet mais surtout d'avril à juin
•     Couvaison : 8 semaines
•     Longévité : 10 à 20 ans

Les femelles sont en moyenne plus grandes et plus lourdes que les mâles. Le corps est compact, les pattes puissantes et musclées adaptées à la course (enjambée de 2,70 m), il peut courir de 50 à 70km/h mais les ailes sont rudimentaires cachées sour le plumage. Il n'a que trois doigts ce qui l'avantage également dans sa course. Dans es pattes, il a la puissance que les autres oiseaux ont dans leurs ailes.

Les ailes participent largement à la régulation thermique ainsi les émeux se rafraichissent en les agitant. L'extrémité noire des plumes permet d'absorber la plus grande partie de la chaleur ambiante. Un duvet sur la peau retient également la chaleur. La régulation de la température du corps est très importante car cet oiseau est reste actif même aux heures les plus chaudes de la journée. Ses halètements l'aident à se réguler, ses poumons recrachent de l'eau qui le vaporise. Lors des journées froides, lorsquil inspire, il fait circuler l'air par ses grandes narines munies de nombreux replis qui fonctionnent comme un radiateur.

Il montre de nombreuses similitudes morpholgiques avec le casoar.

                        Casoar       

Habitat : l'émeu peut être observé dans la majeure partie de l'Australie. Il vit dans une grande variété de milieux. Ses habitats habituels sont les forêts claires ou les plaines semi-arides de l'intérieur mais, selon les circonstances, on peut le retrouver dans les déserts ou aux abords des villes mais jamais dans les forêts pluviales tropicales. L'installation de points d'eau dans certaines régions pour les troupeaux de moutons et le bétail a bénéficié à l'espèce. On y trouve à présent les plus grandes densités d'émeux. On les retrouve également en nombre à proximité de cultures céréalières et de paturages.

Le nid, construit par le mâle, est constitué de brindilles, d'herbe et de feuilles. Il est peu profond et mesure un à deux mètres de large. Il est généralement situé à l'abri d'un arbre oud'un buisson mais toujours dans un endroit dégagé afon que le mâle, couché, puisse voir les alentours.

Reproduction : l'espèce est polyandre, c'est-à-dire que la femelle s'accouple avec plusieurs mâle durant sa vie. Pour attirer un partenaire, la  femelle émet des petits cliquetis sonores monotones qui résonnent comme un battement de tambour. Le mâle commence alors à récolter des matériaux et construit son nid. Les couples se forment de décembre à janvier et restent ensemble 5 à 6 mois. Les accouplements et les pontes ont principalement lieu d'avril à juin mais s'étendent de février à juillet. Pendant cette période, les cycles gormonaux des mâles changent (augmentation de la testostérone, les testiculent doublent). Les accouplements ont lieu tous les jours ou tous les 2 jours et la femelle va pondre un oeuf tous les 2 à 3 jours jusqu'à ce qu'elle ait une couvée de 5 à 15 oeufs (24 maximum). C'est le mâle qui prend l'entière responsabilité de la couvaison ainsi que de l'éducation des petits. Avant la couvaison, il fait d'importante réserves de graisse car durant cette période, il ne mange ni ne boit ni ne défèque. Il perd alors environ un tiers de son poids. Pendant qu'il couve, la femelle reste dans les environs faisant preuve d'agressivité envers les intrus ou alors elle part s'accoupler avec d'autres mâles. Elle peut avoir 3 couvées dans une année. Il arrive parfois que la femelle aille déposer un oeuf dans le nid d'un mâle avec lequel elle ne s'est pas accouplé. Les mâles arrêtent de couver justa avant l'éclosion. Les petits sont actifs dès la naissance et quittent même le nid après quelques jours seulement. Leur plumage au bandes jaunes et brunes leur permet de mieux se camoufler. Ils perdront ce plumage à l'âge de 3 mois et atteignent leur taille adulte vers 12 à 14 mois. Le mâle prend soin de ses petits jusqu'à l'âge de 18 mois. Ces derniers restent ensemble jusqu'à leur maturité sexuelle.

Les pertes sur une couvée sont importantes, seuls 50% des poussisn atteindront l'âge adulte. Les oeufs et les petits font souvent l'attaque des renards, des dingos ou encore des cochons sauvages.

Régime alimentaire : animal diurne, il passe la majeure partie de son temps à se nourrir. L'émeu est omnivore, c'est-à-dire qu'il mange de tout. Cependant, les proportions de végétaux et d'animaux varient en fonction des périodes de l'année même si les végétaux font la plus grande part de son régime. Il mange les parties présentant la plus haute valeur nutritive (graines, fruits, fleurs et racines tendres). L'été, ils mangent de grandes quantités d'insectes (sauterelles, coccinelles, chenilles, fourmis...) ainsi que des petits vertébrés. La coprophagie y est aussi constatée.

Il peut parcourir de très grandes distances pour trouver des zones de nourriture abondante. En Australie-occidentale, il suit un trajet saisonnier. Il se dirige au Nord pour passer l'été et au Sud pour l'hiver. Il ne semble pas avoir de trajet particulier pour ses déplacements sur la côte est du continent. Leur nombreux déplacements participent probablement à a dispersion des graines, ce qui contribue au maintien de la biodiversité.

Ils se nourissent dans des espaces découverts, ils ont besoin de beaucoup d'eau cependant, les émeux ont une bonne résistance au manque d'eau.

Structure sociale : il vit seul ou en couple, parfois en groupe de 4 à 9 individus. Il se montre grégaire dans ses déplacements ou dans les lieux où la nourriture et l'eau sont abondantes. Au sein d'un groupe, il n'existe pas d'intéraction sociale. Ces animaux sont en génral pacifiques. Les situations de conflits sont fréquemment résolues par des parades de menace. Cependant, ils se montrent beaucoup plus agressifs lors de la période de reproduction et lorsqu'ils sont dérangés. Très curieux, ils s'approchent souvent de l'Homme. Les émeux sont bons nageurs et se baignent volontiers.

Communication : l'émeu est un animal généralement silencieux. Il ne communique que pendant la période de nidification ou face à des objets inconnus ou encore lors de confontrations. Il émet alors des sons en ronflants qui peuvent être entendus à 2 km. Le mâle grogne durant la saison de nidification pour différentes raisons : parade nuptiale et avant la ponte, cri de menace ou défense de territoire face à des rivaux. Pour émettre ce son, le mâle gonfle sa poche gulaire située en avant de la trachée. Une fois gonflée, elle mesure environ 30 cm de diamètre.

Protection : l'émeu est encore aujourd'hui largement réparti en Australie. Ses populations sont considérées comme assez stables. Leur nombre est limité par trois facteurs principaux : l'intensité des activités agricoles, les disponibilités en eau et la densité des dingos.